19 juin 2014
4
19
/06
/juin
/2014
20:20
Ils poussent l’art du rêve au bout de notre main
Et cachent sous leur nom des trésors de voyage
Que leurs ailes de lin dans le port de Carthage
Ont souvent répandus comme un vol de vulcain.
Des cendres de leurs pas ils brodent de l’étain
Sur des toiles de ciel que tout leur équipage
Peint d’un soleil de plomb ou d’un sombre mirage
Selon leur joie de vivre ou leur profond dédain.
Parfois dans le brouillard ils touchent à la terre
Et souvent sans espoir ils bravent le tonnerre
Comme si sous leurs mâts le monde tournoyait.
Mais lorsque dans le vent ils suivent une étoile
Qui dans un bol de nuit lentement se noyait
Alors tout l’univers son amour leur dévoile.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014