5 août 2014
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En éteignant le jour au bout de sa baguette
Le grand magicien poudre le sang du soir
D’un sable de sommeil versé d’un encensoir
Où brûlent des parfums de thym et de sarriette.
Un voile de cristal plié dans sa musette
Il marche d’un pas lent tout au long d’un trottoir
Où danse encore un peu l’onde d’un abreuvoir
Que des étoiles en fleur glissent dans leur serviette.
La nuit blanche s’éveille au parfum d’un jasmin
Dont le voile cendré borde le long chemin
Qui conduit de la plage aux terrasses de l’île.
Derrière les volets les premiers chuchotis
Bruissent en secret comme les clapotis
D’une barque qui part sur une mer d’argile.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014