16 août 2014
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Titubant dans la nuit au bras du boulevard
La lune saigne à blanc les flaques de cirage
Qui couvrent les pavés d’une mousse d’orage
Et tachent de leur lait la bouche d’un buvard.
Un hibou paresseux et presque trop bavard
Regarde s’effacer tout un pan de mirage
Que des astres de plomb fondent avec courage
Sur le long mur de l’aube au sourire blafard.
Le vent revêt soudain des guêtres de parade
Et longeant le canal jusqu’au bout de la rade
Postillonne du sang sur la mer qui surgit.
Passe alors par hasard dans un bruit d’étincelle
Une étoile filante en robe de dentelle
Entre un serpent de cire et de l’or qui rougit.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014