7 novembre 2014
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Les êtres de la soif brûlent à leur douleur
Des prismes de silence oubliés dans leur âme
Par un sombre fantôme au cœur d’un mélodrame
Qui déchire le temps aux dés du bateleur.
Que leur importent l’or et les gens de valeur
La beauté d’un sonnet ou d’un épithalame
Lorsque mord le poison que leur bouche réclame
Comme une goutte d’eau dans les doigts d’un saleur ?
Ils traversent le monde effacé par le rêve
D’un jour qui s’éteindrait dans la paix d’une trêve
En accordant enfin à leur cœur du repos.
Mais dans leurs mains de sucre ils tendent une larme
Dont les ronces de sel creusent d’un reflet parme
Leur regard affaibli par leurs tristes propos.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014