1 novembre 2014
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L’ambre coule des murs tapissés de bleu roi
Et verse son parfum sur les sofas d’agate
Où somnole l’été sous un ciel qui se gâte
A l’ombre d’une cour au pied du vieux beffroi.
Le long hennissement d’un jeune palefroi
Traverse le palais du riche aristocrate
Dont les nombreux joyaux d’immémoriale date
Scintillent dans le soir en répandant l’effroi.
Un souffle agite l’ombre où se tapit l’esclave
Qui tend à bout de bras un pourpre laticlave
A son maître drapé dans un songe brutal.
Chaque étoile aussitôt referme sa serrure
Plongeant tout l’univers dans un bain de mercure
Dont le puissant pouvoir est un venin létal.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014