Vingt trois heures de la vie d'une femme

Parfois dans le silence une main de satin

Pose sur son épaule un souvenir fugace

Qu’un parfum de velours reflète dans la glace

Qui brouille son bonheur d’un bout de serpentin.

Au bord d'un espalier deux fauteuils en rotin

Dont les oiseaux de nuit percent la carapace

Embaument tous les pins d'un luxueux palace

Trépignant au plaisir de compter son butin.

Sous un masque d’écume une vague maquille

La mer presque endormie au fond d’une coquille

Comme un coussin de chair fondant sous un frisson.

Puis l’heure se retire à pas de crocodile

Creusant dans le sommeil une ombre de fossile

Que les premiers regrets cachent sous un buisson.

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014

Comments

[Stellamaris]

Encore un très beau poème, Francis !

(v.5 = 13, v.7 = 13)

Avec toute mon amitié.

[fe]

Merci mille fois cher Stellamaris,
Les énormes fautes de versification ne sont plus acceptables ! Je dois vérifier de plus près car avec l'inattention la fatigue me joue des tours. Merci encore de tout cœur pour votre si infaillible connaissance de la versification et votre remarquable attention au texte.
Cordialement,
FE

[Rick]

The richness of your mind takes us everywhere!

[fe]

Indeed I am plaesed you liked it.
SW

[DA]

La pensée s'enrichit de belles images à chaque vers puis au dernier tercet, c'est comme la vague qui se retire en même temps que le rêve, très beau

[fe]

Merci cher Dominique,
Je suis très ému par ta fidélité à laquelle je ne peux pas répondre en temps et encore moins sous tes articles que je me promets de lire dès que j'ai quelques minutes à moi. Je suis enchanté que tu trouves ici dans ce texte une construction qui est en effet à l'image du rêve.
Merci encore de tout mon cœur,
Cordialement,
FE