29 septembre 2015
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Il danse au bout des doigts des papillons de lune
Qui roulent leurs couleurs dans des pots de brouillard
Habillant le soleil d’un chapeau de vieillard
Dont le feutre se fond aux eaux de la lagune.
Au souffle du zéphyr l’aile de la Fortune
Tourne au-dessus d’un monde où le bruit d’un billard
Résonne dans la nuit suivant un corbillard
Comme un collier de jais que le jour importune.
Des flaques de silence abritent des reflets
Dont les lambeaux de marbre attisent des soufflets
Rougissant les canaux d’une glaire de braise.
La mer brouille le temps barbouillé de chagrin
Et dissout lentement au cœur de sa fournaise
Ce poème broyé comme un boisseau de grain.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2015