27 décembre 2015
7
27
/12
/décembre
/2015
20:28
Une bougie ancrée aux crocs de la banquise
Saigne comme un soleil muré dans la douleur
De voir souffrir le temps d’une sombre pâleur
Face aux riches couleurs d’une cloche d’église.
Aiguisant son écharde un anneau de la bise
Se détache du jour en boucles de chaleur
Et lèche le regard d’un abscons oiseleur
Dont la cape de soie alors se cristallise.
Des oiseaux de grès noir traversent le canal
Où se fige la nuit sous le feu d’un fanal
Posé sur un miroir obscurci par la rouille.
Puis des tiges de sable envahissent soudain
Les buissons émergeant tout au long d’un andain
Qui conduit le rêveur au pied d’une gargouille.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2015