26 décembre 2015
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En effeuillant les mots d’une pointe à tison
La parole dès l’aube effile la mémoire
D’une serpe en argent dont la lame de moire
Tranche le fil nacré d’un obscur horizon.
Un navire fuyant devant la trahison
Foule de son sillage une ombre de grimoire
Posée au fond de l’eau comme un serpent de foire
Dévorant les barreaux d’une antique prison.
Des cymbales de cuivre ébruitent dans la foule
Le retour de la nuit dans un buisson de houle
Que des masques de cire attirent vers le port.
Quelques femmes sans nom boursouflent le silence
Et puisant dans le sel des débris d’opulence
Gémissent en tremblant sur le poids de leur sort.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2015