13 juin 2016
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Sous la trappe des mots grouille le goût humide
Des lèvres de l’enfance et du premier frisson
Que l’ombre de la nuit cache dans son buisson
Lorsque le temps se boit comme un souffle timide.
Des livres érigés en haute pyramide
Cachent sous leurs couleurs une riche moisson
Que la pluie et le vent au cœur de la mousson
Gonflent d’un jeu d’éclairs sur une terre aride.
Les pages d’un miroir où se jette l’oubli
Enchâssent dans leur chair un silence affaibli
Par le soupir du soir que la mer entrebâille.
Une harpe lointaine égraine un chapelet
Dont la clameur se fond à la douce grisaille
De quelques taches d’encre et referme un volet.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2016