26 juin 2016
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La mer tourne une page au bout de ses doigts d’ange
Et verse un peu de sable à l’heure du sommeil
Sur les yeux des marins dont la peau de vermeil
Tressaille au souvenir d’une tranche d’orange.
Les vaisseaux dans le port rêvent d’un monde étrange
Où des sirènes d’or cueilleraient au réveil
Des fruits de sucre roux mûrissant au soleil
Tout près des bruits de mots que le silence mange.
Des brindilles de lune éparpillent le temps
Sur le tapis soyeux que tissent les étangs
A la trame d’un ciel couleur de mandarine.
Quelques oiseaux de mer drapés dans le brouillard
Se perdent dans la nuit comme à colin-maillard
Et sèment dans l’oubli des perles de farine.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2016@Shortédition