6 septembre 2016
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Sous le marbre taché d’un souffle de vapeur
Repose un chemin creux qui s’enfonce dans l’âtre
D’un gouffre de couleurs dont les reflets d’albâtre
Vacillent en silence au grès d’un ru trompeur.
Des volutes de soufre aux langues de torpeur
Offrent des paradis dont la terre verdâtre
Tremble comme du sel sur des bouches de plâtre
Ouvertes à la soif dans un cri de stupeur.
Une ombre en laine blanche évente une infamie
Rabougrissant le temps par une épidémie
De mots souillés de sang et de vulgarité.
Or dans des pots de fer on peut voir la mélasse
Ebouillanter la peau de notre humanité
En étouffant nos cris d’un morceau de filasse.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2016