6 août 2018
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Sur le sable du soir crisse une peau de lin
Dont la soie émaillée aux reflets d’une flamme
Habille le silence au fil noir d’une lame
Et d’une goutte d’or couverte de vélin.
Comme l’eau d’une source abreuve l’orphelin
Le vent pousse la soif au bout de son calame
Vers une bouche chue au pied d’un oriflamme
Enrubannant la mort d’un doigt d’un jobelin.
L’obscurité du ciel coule à goutte de nacre
Sur le sable glacé par l’exhalaison âcre
D’un venin distillé sous des crocs de satin.
Et quand fuse l’éclair à l’éclat de grenade
Un méandre de feu glisse dans le matin
Rassemblant l’univers au creux d’une monade.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2018@Shortédition