La rue en diamant et son soyeux pavage
Comme un long serpentin lâché d'un toit obscur
Glissent d'un pas joyeux le long d'un bout de mur
Que tapisse un soleil en habit de voyage.
Un bus à impériale et son rouge ramage
Croisent une Bentley sous un dais de noir pur
L’un éteignant le jour et ses rêves d’azur
L’autre hâtant la nuit vers l'ivresse volage.
La Tamise soudain se pare d'un collier,
En chuchotant des mots qui fusent par millier
Car Big Ben se maquille à l’or de son aiguille,
Puis de divines voix emplissant les jardins
Soulèvent des rideaux dont les tons de vanille
Font frissonner la ville aux plaisirs des gradins.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2011