Une avalanche d’or dans un cercle en papier,
Brisant le serpentin d’une boule d’ivoire,
Froisse l’émail brillant d’un four au purgatoire
Où reposent les mains d’un sulfureux croupier.
A l’étal chatoyant d’un célèbre drapier
Une foule de rois accourus à la foire
Grouille autour d’un bassin au luxe ostentatoire
Que des cygnes en marbre adornent d’un pourpier.
Des corps nus et lascifs épuisés par l’attente
Jonchent le sol bouillant d’une ferveur latente,
Comme des fleurs de liane en fin de floraison.
Mais au fond des regards une faiblesse d’âme
Touche les cœurs meurtris par la douleur d’un drame
D’où s’échappe parfois une ombre d’oraison.