Un berceau de papier effeuillé par le vent
Livre ses langes d’encre aux mains d’une déesse
Dont les caprices d’ange embellissent l’ivresse
D’un lecteur inconnu perdu dans le présent.
C’est un clos de verdure enhardi d’un couvent
Où fleurissent les voix d’une éternelle messe
Comme des vœux écrits par la main d’une altesse
Sur la voûte du temps dès le commencement.
C’est un port de la Grèce aux couleurs d’émeraude
Qu’un gredin de soleil chaparde à la maraude
Au-dessus d’un abime incrusté de saphirs.
C’est l’univers des mots habillés de dentelle
Que le poète attache au turban des fakirs
Pour mille et une nuits de rêve et de chandelle.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2011