A Madame Annelise von Bohlen und Halbach
Une large terrasse ouvrant sur l’infini
Contemple le soleil descendre dans la brume
Par-dessus les pins noirs qu’une larme parfume
Du luxe d’un dos nu que l’été a bruni.
L’invisible jasmin par la nuit rajeuni
Verse son sucre d’or à la douceur de plume
Dans des bassins de ciel où repose l’écume
D’un nuage rosé que le soir a terni.
Sur des nappes de neige où brille la sveltesse
De l’argent patiné d’une touche d’ivresse,
Des bougeoirs précieux rougissent le cristal.
Un violon lointain joue une ritournelle
Qu’une brise indiscrète aux mailles de dentelle
Fait chanter dans mon cœur comme un long récital.
Francis Etienne Sicard Lundquist
©2011