Une poudre de craie avale la lumière
Et couvre le soleil d’une cupidité
Dont les plis de grisaille usent l’éternité
Comme un vent du désert une rose trémière.
La paille calcinée au toit d’une chaumière
Effrite de la cendre avec brutalité
Sur des pierres de feu dont l’inutilité
Rappelle la rougeur d’une étroite jaumière.
Un vaisseau sans sa voile erre au cœur de l’enfer,
Epousant les replis d’une vague de fer
Que le serpent du soir entortille de laine.
Juste au bord de la nuit un cormoran peureux
Plane en cercle invisible au dessus de la plaine
Où gisent des enfants libres, sains et heureux.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2011