Un couteau de soleil tranchant l’ambre marin
Partage le silence en mille éclats de rire
Que des vagues sans bruit s’amusent à décrire
Sur un papier soyeux au bord d’un tamarin.
Quelques voiles de neige aux airs de mandarin
Glissent sur l’émail bleu comme un pâle sourire
Et bercent de leur rêve un cœur prêt à relire
Des poèmes gorgés d’un sel au romarin.
Sous une goutte d’or un éclair de romance
Illumine le temps d’un rouge de garance
Que des branches de pins pincent de leur fermoir.
Puis un sommeil de tombe encombre le mirage
De pépites de bruits qui parle de naufrage
Comme on plonge les mains dans l’ombre d’un semoir.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2012