Jean Marc Sardou - huile sur toile - 1991
Dès le lever de l’astre un brouillon d’incendie
Gribouillé dans le sang d’un plâtre de satin
Rougit à son pinceau le bois d’un margotin
Qu’une touche de miel brusquement colorie.
Des vagues de lavande à pas de mélodie
Déferlent de la nuit comme un bruit de butin
Que butine une ruche aux bouches du matin,
Entre une oliveraie et le temps qui se plie.
Des tuiles par essaim émaillent le maquis
De brouillards violets dont le parfum exquis
Rouille l’éternité d‘une page de songe.
Puis l’or d’une dentelle éblouit le regard
Qu’une larme de jour essuie à son éponge,
Comme un tour de magie ou un fruit du hasard.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2012