Georges Faget - Bénard - huile sur toile - 1995 link
Un orgue de satin à l’odeur d’églantine
Fredonne à son ivoire un motet ogival
Que des ombres de soie aux embruns de cristal
Touchent de leur clarté comme un fil d’étamine.
Pas un souffle de ciel n’attise la courtine
Dont le velours ourlé d’organdi vespéral
Se gonfle d’un reflet rembruni de santal
Où se creuse l’envers d’une bouche mutine.
Qui tente de son jeu le diable immaculé
Sous un linceul de neige à peine simulé
Oubliant que l'orgueil n’est qu’un pli de la charte ?
Est-ce un prince enrichi par un peu de hasard
Ou le simple soupir d’un immortel regard
Qui repousse le temps aux lèvres d’une carte ?
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2012