L'horloge en bois de rose et son cadran d'émail,
Épandant le silence à chaque grelot d'anges,
Tapisse les carreaux, alignés en losanges,
D'une ombre de verrière aux couleurs de vitrail.
La cire de sa peau, par reflets de corail,
Embaume chaque instant d'une pulpe d'oranges,
Dont la saveur de fruit rappelle les vendanges,
Qu'une perle de cuivre agite en éventail.
Aux chiffres des ses mots se glissent deux aiguilles
Qu'un souffle imperceptible attise de ses doigts,
Comme une braise d'or où fondent des brindilles.
Et si la nuit éteint ses prismes de lumières,
Sa voix teinte le rêve à la pâte d''empois,
Dont le sommeil nourrit ses soyeuses crinières.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2011