Un ruban de vanille entaché de venin
Flotte dans le désert au-dessus de l‘abîme
Où se glisse un soleil dont la puissante cime
Touche de son front pur la frange d’un hennin.
Le sourire glacé du tout jeune menin
Souffle sur le silence enrichissant le crime
D’une femme adulée et presque illégitime
Que le sultan expose au danger saturnin.
Des barres de fer rouge essoufflent la souffrance
D’une vive brûlure aux reflets de garance
Que des esclaves nus écorchent de leurs doigts.
La palmeraie alors se vide de toute ombre
Comme si par hasard les grillons en surnombre
Dévoraient le cristal de quelques rince-doigts.
Francis Etienne Sicard Lundquist
©2013