Huile de Claudette Clarac Bonnet
Fourbe, élégant et noir, le prince de la mort
Touche de son regard la chair faible et tremblante,
Dépliant sous son gant une main si troublante
Que les plus reluctants succombent sans effort.
Le parfum qui l’entoure et qui soudain endort
Tous les sens de sa proie à la peur alléchante,
Coule en mèches de feu sous le rouge amarante
De sa cape de soie où se retranche un sort.
A ses pas de velours on reconnaît la science
Des anges dépravés de l'ultime conscience
Et condamnés à vivre en errance au désert.
Lui résister pourtant aiguise son audace,
Et c’est toujours vainqueur qu’à grand coups de faubert
Il chasse le pécheur dans un brasier vorace.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2012