15 juillet 2014
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Au pied d’une colline où s’endort un ruisseau
Repose le tombeau d’une tendre princesse
Qui jadis se mourut d’un excès de tristesse
Lorsqu’elle apprit la mort de son bel hobereau.
On la voyait toujours assise au bord de l’eau
Le regard décharné par autant de détresse
Et le cœur asséché avec tant de rudesse
Que même le soleil lui semblait un bourreau.
Elle se tut alors le jour où l’hirondelle
Vint poser à ses pieds la terrible nouvelle
Et fuyant toute joie elle perdit raison.
On trouva sa dépouille au cœur d’une chapelle
Que les moines baignaient d’une longue oraison
Un matin de décembre aux brouillards de flanelle.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014