Oriflamme de vent

Entendez sur les toits rouler ces sacs de foudre

Qui fendent de leurs doigts les vertèbres du ciel

Et soumettent la nuit à leur panse de fiel

Réduisant la forêt en un larcin de poudre.

Le fleuve déchiré commence à se découdre

Comme un manteau de laine entaché par du miel

Pendant que sur la rive un morceau d’arc-en-ciel

Frappe une cathédrale avant de se dissoudre.

Les drapeaux lacérés par des griffes de fer

Claquent de tous leurs cris les portes de l’enfer

Où rugissent déjà les flammes de la haine.

Mais le sang d’une étoile annonçant le matin

Coule sur le brasier et brusquement éteint

Les grumeaux de papiers qui parlent de fontaine.

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2015

Comments

[Stellamaris]

Magnifique, Francis ! Avec toute mon amitié.

[Francis Etienne]

Merci cher Stellamaris encore une fois vous me gâtez par votre généreux commentaire.
Merci de tout coeur,
FE

[annie]

Bonjour Francis,
J'aime particulièrement ce sonnet... Il est en plus d'actualité mais bien plus agréable que sa réalité !
Amicalement.
Annie

[Francis Etienne]

Merci Annie,
Vous trouvez toujours les mots pour illustrer les remarques de votre lecture et ils trouvent toujours le chemin de mon coeur.
Merci encore,
Cordialement,
FE