16 novembre 2015
1
16
/11
/novembre
/2015
22:37
Une âme en papier d’ombre épelle le destin
Cachée au cœur d’un cierge où se couche la brise
D’un soir que le brouillard et l’eau de la banquise
Dorent du voile blanc d’un infini festin.
Une cloche grelotte à l’appel clandestin
D’un oisillon fané sur le toit d’une église
Où la flamme du ciel au parfum de cerise
Gargouille comme un fruit au fond de l’intestin.
La rue évente l’or d’un riche lampadaire
Sur les pavés criblés des pas d’un dromadaire
Quittant l’éternité pour un désert lointain.
C’est en vidant les mots que plus tard le rivage
Ouvrira le trésor d’un sombre sarcophage
Recouvert de velours et de miroirs sans tain.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2015