Des salamandres d’or ruisselant de splendeur
Brisent de leur maigreur le miroir de la reine
Et jette sur le sol des perles de sa veine
Comme un signe divin révélant un malheur.
Les princesses du trône en ont soudain horreur
Et se précipitant près de la souveraine
Effacent de sa vue à leur plus grande peine
L’image d’un destin presque blasphémateur.
Le Roy flamboie en tout jouissant du délice
Des peintres italiens et des plaisirs du vice
Que l’orgueil entretient d’un sentiment d’amour.
Mais qu’importe la honte à la gente félonne,
Pourvu que le royaume ajoute à sa couronne
Le Duché de Bretagne aux perles de la cour ?
Francis Etienne Sicard Lundquist
©2011