Jean Marc SARDOU Aquarelle - Encre 1987
Un visage de cire à la peau de cristal
Regardant le soleil se lever sur la lande,
Dépose sur l’autel une pieuse offrande
Au dieu de la raison dont l’oubli est fatal.
Sur une pierre noire aux larmes de métal
Repose un rayon d’or aux reflets de lavande,
Que des ailes de sang couvrent de leur amande,
Comme une fleur piquée aux flammes d’un fanal.
Des ombres de flambeaux vacillent sous la brise,
Décimant les lambeaux d’une antique banquise
Le long de chemins creux bourrés d’obscurité.
L’ovate exige alors un nouveau sacrifice,
Renouvelant ainsi la part d’éternité
Qui meurt presque toujours au sel du maléfice.
Francis Etienne Sicard Lundquist
©2012