Masques de mots

Sinuant comme un fil sur un tissu de fer

Le reflet d’un miroir au visage de fleuve

Aveugle l’univers de son voile de veuve

Et verse sur le temps une goutte d’enfer.

Des vagues de soleil abandonnant la mer

Brisent leur sang de sel contre une flamme neuve

Née au cœur d’un blizzard dont le chagrin s’abreuve

Lorsque sèche une larme à la trace de ver.

Des pendules en plomb bourdonnent en silence,

Tour à tour ignorant le poids de toute absence

Et le regard haineux d’une fillette en pleur.

Passe un ange de glace au souffle de sulfure

Et sans même fléchir, le vent et son mercure

Obéissent aux lois du cruel bateleur.

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2012

Comments

[aa6lpabwz6]

This specific envision displays a great deal of bleed-through.

[Francis Etienne Sicard Lundquist]

Thank you again.


It is as Stellamaris pointed,


sombre and sad,


but 9/11 is sadness and darkness...

[Francis Etienne Sicard Lundquist]

Cher Stelamaris,


Merci encore pour ce commentaire


qui entre chaque jour


ou presque comme un rayon de soleil


sous mes lignes.


Oui, ce poème est sombre


parce qu'il reflète mes impressions


lorsque je me suis rendu


au mémorial du 11 septembre,


qui vient d'ouvrir pour tout le monde.


Réserve jus qu'il y a à peine quelques mois


aux seules familles de victimes,


ce mémorial fait partie


de ces grands lieux de recueillement


au coeur desquels l'âme est saisie


de cette tristesse universelle


face à l'horreur.


Bien sûr,


l'Amérique a bien d'autres couleurs, 


que vous verrez


défiler dans mes prochaines pages !


Toutes les photographies illustrant 


les textes en seront tirées!


Merci encore mille fois


pour votre amitié.


Cordialement,


Francis Etienne

[Rick]

Liked thhis one!  Rick

[stellamaris]

Un poème sombre et magnifique... C'est aussi noir, en Amérique ? Avec toute mon amitié.