Près d’un antique temple une source d’eau vive
Abreuve à sa fraicheur la légende d’un roi
Dont la lyre endeuillée à la peau de l’effroi
Chante encore à ce jour la tristesse votive.
Le serpent qui mordit l’amoureuse captive
Condamna le héros à longer la paroi
De son propre regard prisonnier de l’émoi
Jusqu’à l’aveuglement d’une frayeur hâtive.
Les bacchantes en foule arrachèrent ses yeux
Et jetèrent sa tête sur le sol merveilleux
De l’île de Lesbos, terre de poésie.
Un oracle cria: las ! malédiction !
D’autres: cataclysme et d’autres attrition !
Les muses seulement pleurèrent leur messie.
Francis Etienne Sicard Lundquist
©2011