Lorsque tombe la nuit, une trappe de peur,
Enfumant le sommeil d’un grincement d’insecte,
Déglutit le soleil dans une odeur abjecte
Où se mêle la mort à l’absence de pleur.
Lorsque le jour paraît, nait une autre terreur
Qui ronge le regard de sa gueule d’eunecte
Et vide le sang chaud, que la sueur humecte
D’un éclair alourdi d’une infinie torpeur.
Ainsi passent les mois aux saisons de l’enfer,
Goutte à goutte parfois et toujours sans visage,
Semant un sable sec sur des graines de fer.
Mais à chaque silence échappé du vacarme,
Un cœur crie son espoir de toucher au mirage
D’un baiser d’amour pur au goût salé de larme.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2011