Poivrés d’or et d’argent les pavés de la ville
Scintillent sous la pluie avide de velours
Et plissent des miroirs aux merveilleux contours
Le long des quais marbrés d’un cristal de fossile.
Des gerbes de lumière aux reflets de reptile
Explosent dans le ciel en papier de tambours
Egrenant sur les murs des vers de troubadours
Dont les riches vertus annoncent l’évangile.
Les passants rétrécis par les gouttes de nuit
Ferment leurs yeux rassis et sans faire de bruit
Filent comme des morts vers leur destin de paille.
Puis un feu d’artifice aux couleurs de l’enfer
Déchire l’horizon dont la fragile écaille
Se brise en confettis au-dessus de la mer.
Francis Etienne Sicard Lundquist
©2012