Sortilège du soufre

Frileusement posé sous une ombre de pin,

Le ciel gomme la mer tapie au fond du sable

D’où parfois les remous d’un parfum redoutable

Plissent un éventail au visage poupin.

Des cigales en feu sur un bout de lopin

Grignotent le silence à la peau délectable

Croquant l’été torride au nez d’un connétable

Qui traine ses pas d’ogre enchaussé d’escarpin.  

Aux émaux de la nuit l’air emprunte la grâce

Pour broder sur le port des dentelles de glace

Que les bateaux joyeux dévorent en dansant.

Puis la brise marine emporte sur sa lèvre

Un baiser gonflé d’or et de thym frémissant,

Dont le bulbe d’argile envoûte un cœur d’orfèvre.

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2013

Comments

[Francis Etienne Sicard Lundquist]

Thank you again for your comment and your friendship.


SW

[Francis Etienne Sicard Lundquist]

Cher Stellamaris,


Merci pour votre très juste remarque, 


qui me permet de corriger une de mes étourderies !


Merci aussi pour si grande sympathie et votre attention


aux textes que je publie.


Trs cordialement,


Francis Etienne

[Rick]

Your imagination is boundless, and your ability to put it al together is admirable!  Rick

[stellamaris]

Une marine magnifique, Francis ! Je me suis cru à Toulon...


v.3, "les remous" me semblerait plus léger, qu'en penses-tu ?


 


Avec toute mon amitié.