Un tulle de satin déshabillant le soir
De sa chair de velours et d’une ombre sauvage
Glisse contre mon cœur comme un vivant mirage
Que les rives d’un fleuve ornent de leur sautoir.
C’est un château de pierre et son parc en miroir
Qui brillent sous la lune au ténébreux visage,
Et c’est là que je vis entouré d’un seul page
Dont le silence obscur apaise mon pouvoir.
Je suis né près d’un feu dans une haute chambre
Et j’ai grandi sans jeux sous des baldaquins d’ambre
Que le soleil parfois touchait de ses rayons.
Puis j’ai perdu la vie aux portes d’une ville
Lors d’un combat sanglant contre un flot de crayons
Qui brûlent à leur bois mon costume de gille.
Francis Etienne Sicard Lundquist
©2011