29 août 2014
5
29
/08
/août
/2014
21:14
Comme un peintre ébrouant le fil de son pinceau
Le poète dessine une ombre sur l’ardoise
Où se glisse en tremblant d’une feinte sournoise
Le premier mot gonflé de la cire d’un sceau.
Les voiles d’une page ombragent un berceau
Que la lenteur du soir de sa langueur pavoise
Entre les plis soyeux d’une peau de framboise
Et le soleil couchant sous un riant arceau.
Les remous d’un torrent que la montagne lape
Eclaboussent le ciel frémissant sous sa cape
Et brodent le brouillard d’une mousse de sang.
Ce sont des touches d’encre et des traits de crayon
Qui finissent l’image au bout de ce rayon
Posé sur une barque au milieu de l’étang.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014