12 octobre 2014
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Des arbres en silence émondent à leur cime
Les branches de la nuit qui fondent en tremblant
De l’émail de parfum et de l’or ressemblant
Aux tiges d’un glaïeul que le vent envenime.
Pour échapper des mots une vapeur décime
Les passions du ciel et le plaisir troublant
D’une chair échauffée au bruit d’un pas amblant
Le long des cages d’ombre où se meurt la victime.
La poussière salit les pages d’un recueil
Egaré dans la mort près d’un sombre cercueil
Que le désert dévore avec délicatesse.
Ecrire est un pouvoir dont le puissant poison
Pénètre le sommeil jusqu’à la pamoison
Affublant le poète d’un don de prophétesse.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014