3 décembre 2014
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L’ivoire a le pouvoir de dissoudre la cendre
Dans la liqueur d’un temps qui coule de l’émail
Comme une aube de lin que le plomb d’un vitrail
Façonne en tressaillant en une scolopendre.
Les bourgeons d’un soleil si facile à surprendre
Eclosent dans le ciel sous un arc de corail
Près du mur décrépi d’un caravansérail
Où logent le sultan et son diable de gendre.
Les pages du palais qu’empoisonne le vin
S’avancent vers un lac dont le sable divin
Recueille l’horizon sur un plateau de braise.
Puis la vision fuit vers le bout du regard
Distillant dans la nuit un doux parfum de fraise
Pour que l’encre d’un mot épouse son buvard.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014