5 août 2015
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Sous un drap de brouillard la baie encercle l’âme
D’une cendre de vent qu’une jonque en cédrat
Saupoudre sur le musc d’une voix de castrat
Suspendue au secret d’un double sinogramme.
Le fabuleux trésor des racines d’igname
Se couche lentement sur un lit d’apparat
Que des femmes en noir aux allures de rat
Protègent de la nuit par le fil d’une lame.
Des gouttes de lampions éclosent du néant
Comme des lotus d’or dont le regard béant
Admire l’univers effeuiller un orage.
Or un profond silence étouffe la beauté
Des rides d’une lune en pleine éternité
Dont le croissant se fond au cœur du paysage.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2015