23 novembre 2015
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Les bras couverts de cendre et le cœur transpercé
Un homme en grande errance efface de sa vie
Les traces d’un passé dont l’exquise exuvie
Sèche sous le soleil que la mer a gercé.
Il porte le secret dont le temps a bercé
La rive d’un silence où la plus noble envie
Sombre sous un couteau que le printemps dévie
Vers le deuil d’un lopin plusieurs fois retercé.
Son regard a maigri comme une feuille morte
En ouvrant par hasard une dernière porte
Car sous les buissons noirs se cachent des serpents.
Puis lassé de souffrir il enfonce une dague
Dans la terre blottie à peine à deux arpents
D’une tombe creusée au revers d’une vague.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2015