Le rayon vert

Il regarde une étoile effacer le miroir

Où brûle une caresse au bord de son visage

Comme un souffle de vent éparpille une image

Sur le satin perlé d’une robe du soir.

Le parfum de la nuit entrouvre le tiroir

D’un souvenir fané sous un peu de feuillage

Dont la dentelle en or embaume un coquillage

D’une larme d’amour cueillie à l’ostensoir.

La poussière du temps retombe de la lune

Et jonche de cristaux le velours d’une dune

Incrustée un instant d’une averse d’iris.

Puis il froisse les murs entre ses doigts d’argile

Et dessine la soif d’une plume fragile

Sur un rocher de marbre ourlé d’un ex-libris.

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2016@Shortédition

Comments

[Eglantine]

je suis heureuse de retrouver mon poète préféré sur son blog :-)

[Lettres de soie rouge]

Et combien votre poête préféré est heureux de vous y voir flâner. Glaner les pages qui vous plaisent et semez-les sur votre terre si fertile.
Cordialement,
FE

[annie]

Bonsoir cher Francis,
Quel sonnet romantique ! Je ne sais et ne veux savoir qui est ta Muse, mais elle doit être bien gâtée par les mots que tu lui offres !
Mille bravos et mes amitiés.
Annie

[Lettres de soie rouge]

La muse est éternelle et guide mes pas vers des mondes si lointains que je n'en rapporte que des feuilles séchées... Merci encore pour ton amitié et ta délicatesse. Bonne fin de journée.