Dans un temple de marbre aux colonnes de moire
Une flamme de jade aux reflets de lupin
Dévore le silence et son riche butin
Comme un ventre de fauve au repos illusoire.
Des stèles de granite où se grave l’histoire
Boursouflent l’univers d’une peau de chagrin
Que des anges de bronze habillent de rotin
Pour échapper au temps qui dissipe la gloire.
Là gît le corps battu d’un agile soldat,
Ici gronde le feu d’un khalife béat
Ailleurs ce sont les mots qui pendent au pendule.
Puis un souffle de pluie étouffe l’or d’un puits
Dont l’étoffe de sable efface tous les bruits
En laissant au soleil une écorce de bulle.
Francis Etienne Sicard Lundquist
©2012