D’un plumage de sable enrubanné de sel
Le poète compose une œuvre asymétrique
Suspendue aux remous d’un esprit excentrique
Usurpant le soleil et le plaisir charnel.
Il dépose des mots sur le bois d’un chancel,
Ourle de son aiguille un nœud géométrique
Qu’une paire de gants d’un trait isométrique,
Passe à son tamis d’or né du bruit d’un cancel.
Car pour écrire un lai d’une encre indélébile
Il faut gainer le temps d’une peau de reptile
En traçant sur le sol une image en relief.
L’art n’est jamais inné parce qu’il couve la joie
Et ne confond le fou qui ne suivrait sa voie
Qu’en effaçant ses pas des pages de son fief.
Francis Etienne Sicard Lundquist
©2012