C’est en ouvrant son âme aux remords de glapir,
Que l’ignoble vidame étouffa la princesse
Sous un drap de satin dont la rude tendresse
Effaça le baiser de son dernier soupir.
Des murs immaculés qui tendent à croupir
Entourent le désir de combler toute ivresse
D’un poison d’églantine et d’un parfum d’ogresse
Qu'aucune autre beauté ne saurait assoupir.
Ecourtant chaque instant d’une pure seconde
L’horloge de la tour, irascible et féconde
Egraine le destin sur les pages du soir.
Quelques fantômes nus poussent de leur pénombre
Des chaînes de fer blanc qui rongent le manoir,
Mais qui donc parlera de cette nuit si sombre ?
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2012