Aux rives de corail de vos lèvres heureuses
J’ai dessiné la nuit sous un trait d’arc en ciel
Dont la langue de feu dans un flot torrentiel
Est venue embraser vos prunelles rieuses.
Des brasiers de soupirs au parfum de baigneuses,
Ouvrant sous mes regards un gouffre immatériel
Soudain ont enflammé, comme un péché véniel,
Mon visage attendri par vos mains belliqueuses.
Le matin qui naissait des braises de la nuit,
Dans un voile nacré, vous a offert la joie
De son souffle de fiacre arrivé sans un bruit.
Or déjà le soleil et son baume furieux
Effacent de mes mots la fraicheur de la soie
Qu’hier encore amoureux, je puisais dans vos yeux.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2011