Carnavalesque esquisse

Un domino de soie et son masque d’argile

Hantent toutes mes nuits de leur peau de fantôme,

Et gravent dans mes yeux un verset palindrome,

Qu’un miroir d’argent pur lit comme un Evangile.

Ganté d’or, l’arlequin, joue à pincée agile,

Des mélodies d’amour sur un luth polychrome

Qui charment le destin d’un lutin et d’un gnome

Dont le visage nu sourit au soir fragile.

Le long des quais lapés par la brume du jour,

Il glisse à pas feutrés sur le marbre meurtri,

Puis se fond dans la nuit comme un fin troubadour.

Est-ce un ange du ciel qui s’abreuve de paix,

Aux riches abreuvoirs d’un palais assoupi,

Ou le diable affublé d’un corps de portefaix ?

  Francis Etienne Sicard Lundquist ©2011

Comments

[stellamaris]

Bonjour Francis, un sonnet magnifique ! Juste un regret sur la faiblesse des rimes du dernier tercet. Toute mon amitié.

[BUTTERFLY]

Très beau Sonnet....... Une fan qui vous décerne la plume d'or,avant la palme d'or, la consécration.....


Un ange? Un diable sans aucun doute


 


L'homme souvent porte le masque


Sous des allures chevaleresques


Ca devient  un rien carnavalesque


Quand tout à coup tombe le masque


On hésite entre le tragique 


Et la version comique


Colorée 


A souhait


Butterfly


 


 


 

[Domi]

hé bien....quelle splendeur, je découvre une plume...d'or..! et si sensible....


un grand merci