23 juin 2014
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Un pétale en papier tombé d’un livre ouvert
A la page d’un jour où sous une nacelle
La terre brusquement près de la mer chancelle
Marque de son parfum tout l’amour d’un concert.
Des flûtes en argent et des fils de bois vert
Déroulent du velours comme de la ficelle
Que des anges cachés par un violoncelle
Brodent à leurs doigts d’or d’une fleur de désert.
Parmi les mots de joie une lueur de pluie
Colore les chagrins d’une boule de suie
Dont les enfants du port dévorent la noirceur.
Puis lentement se meurt la riche quiétude
D’un regard enrobé d’une étrange douceur
Qui semble se mêler à toute solitude .
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014