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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 14:58
Mille ans de silence oublié

Un pétale en papier tombé d’un livre ouvert

A la page d’un jour où sous une nacelle

La terre brusquement près de la mer chancelle

Marque de son parfum tout l’amour d’un concert.

 

Des flûtes en argent et des fils de bois vert

Déroulent du velours comme de la ficelle

Que des anges cachés par un violoncelle

Brodent à leurs doigts d’or d’une fleur de désert.

 

Parmi les mots de joie une lueur de pluie

Colore les chagrins d’une boule de suie

Dont les enfants du port dévorent la noirceur.

 

Puis lentement se meurt la riche quiétude

D’un regard enrobé d’une étrange douceur

Qui semble se mêler à toute solitude .

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014

 

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commentaires

S
C'est toujours magnifique, Francis, mais j'ai du mal à comprendre la construction de la première strophe. &quot;terrer&quot; est-il un verbe dont le sujet est dans les premiers vers, et dans ce cas &quot;La&quot; serait un pronom complément d'objet direct ? Mais à quoi se rapporterait-il ?<br /> <br /> Je comprendrais beaucoup mieux si, au vers 1, au lieu de &quot;tombé&quot;, on avait &quot;tombe&quot;. Qu'en penses-tu ?<br /> <br /> Avec toute mon amitié.
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L
Cher Dominique et cher Stellamris,<br /> C'est une réponse jointe que je vous envoie, car vous avez discuté le point un peu obscure et résolu le problème d'une incompréhension. Je suis tellement ravi que vous n'ayez pas vraiment besoin de mon éclairage et surtout que vous soyez tous les deux aussi attentifs à la forme comme au fond des textes que je publie.<br /> <br /> Les poètes sur lesquels le lecteur s'interroge sont souvent des êtres qui n'ont pas la sagesse de s'expliquer et s'ils le font c'est toujours par le biais d'excuses. Aussi dans leur sillage c'est par là que je commencerai avec vous deux d'abord et ensuite avec tous mes autres lecteurs. Et comme l'écrit si justement Dominique, l'union fait la compréhension et la compréhension la force du texte (analyse un peu détournée de la phrase originale !) <br /> Merci encore a vous, chers Dominique et Stellamaris pour tant de preuves de votre amitié.<br /> <br /> Cordialement, <br /> FE
D
l'union, dans la compréhension, fait la force :-))
S
En effet Dominique Francis nous éclairera, mais à la lumière de ton éclairage je trouve limpide cette construction qui hier me semblait si énigmatique... Toute mon amitié à tous les deux !
D
Certes les textes de Francis sont parfois énigmatiques. Cependant je n'ai pas eu de problème avec le premier quatrain<br /> Le pétale est le sujet du verbe &quot;marque&quot; au 4e vers<br /> Terre n'est pas un verbe, mais un substantif sujet de &quot;chancelle&quot;<br /> Il m'apparaît que l'absence de ponctuation, que je cautionne, complique les choses, mais FE nous éclairera<br /> Heureux poète sur lequel les amateurs s'interrogent, cela vaut mieux que l'indifférence, non ? En toute sympathie
D
&quot;<br /> Et ce monde rendait une étrange musique,<br /> Comme l’eau courante et le vent,&quot;<br /> Baudelaire
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  • Lettres de soie rouge
  • Ce blog est le fruit d'un travail d'études du sonnet classique.  Les photographies sont celles de l'auteur, sauf dans les cas mentionnés pour en avertir le lecteur.  C'est enfin un vivier de textes pour les lecteurs, les éditeurs, ou les flaneurs d'alcôve.
  • Ce blog est le fruit d'un travail d'études du sonnet classique. Les photographies sont celles de l'auteur, sauf dans les cas mentionnés pour en avertir le lecteur. C'est enfin un vivier de textes pour les lecteurs, les éditeurs, ou les flaneurs d'alcôve.

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