5 juillet 2014
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Une lumière d’ange au cœur d’un champ de blé
Pousse au bout de son souffle un soupir en extase
Devant le sang d’un ciel dont la plus longue phrase
Touche le firmament déjà presqu’ensablé.
Un fanon de satin que le vent a comblé
D’un baiser clandestin cueilli dans l’eau d’un vase
Soudainement blessé par un oiseau qui jase
Claque comme un coquin que le vin a troublé.
Des coquelicots d’or sèment à chaque graine
Des rêves étouffés par des bruits de gangrène
Dont l’écho ramollit les esprits et les cœurs.
Puis le sage s’enfuit par un chemin de terre
Où croissent les buissons de toutes nos rancœurs
Déchirant notre chair d’une rumeur de guerre.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014