22 septembre 2014
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Ils étouffent la nuit en puisant le venin
Des bouches d’un enfer aux dents de porcelaine
Que de riches vantards à la puissante haine
Taillent comme du roc d’un sourire bénin.
Leurs ombres de salive au reflet saturnin
Hantent les grottes d’or où repose la haine
Des jours troués de vent et de morceaux de laine
Dont la couleur se perd dans les yeux d’un menin.
La vague se nourrit de sable et de réglisse
Enroulant à leur peau des feuilles de mélisse
Pour tenter de leurs doigts les ongles de la mer.
Or déjà sonne un cor dans l’obscure demeure
Que les yeux des mourants par un sanglot amer
Eteignent de leur feu pour que le grain ne meure.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014