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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 21:59
Autoportrait

La mémoire se fond dans le bruit du jardin

Comme les mots s’en vont au bout des quais de gare

Un jour couleur de sel quand dans le ciel s’égare

Le pas presque perdu d’un pauvre baladin.

 

Sous les feuilles d’automne un sourire anodin

Flétrit avec tristesse en plein milieu d’un square

Où de sombres pigeons qu’aucun danger n’effare

Picorent les fruits secs du monde citadin.

 

Quelques gouttes de pluie effacent l’amertume

Des couleurs reflétant sur un coin de bitume

Le cri loin et perçant d’un train qui disparaît.

 

Pourtant de vieux journaux froissent un lampadaire

Dont le monocle d’or impatient et distrait  

Observe la ruelle enfiler son suaire.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014

 

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commentaires

S
Encore une merveille poétique, Francis ! Avec toute mon amitié.
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R
Stretching courageously thru the murk to illuminate other aspects!
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D
De qui est le tableau, il me fait songer au style d'un ami ?
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D
Belles trouvailles poétiques, notamment le monocle d'or du lampadaire qui observe la rue...
Répondre

  • Lettres de soie rouge
  • Ce blog est le fruit d'un travail d'études du sonnet classique.  Les photographies sont celles de l'auteur, sauf dans les cas mentionnés pour en avertir le lecteur.  C'est enfin un vivier de textes pour les lecteurs, les éditeurs, ou les flaneurs d'alcôve.
  • Ce blog est le fruit d'un travail d'études du sonnet classique. Les photographies sont celles de l'auteur, sauf dans les cas mentionnés pour en avertir le lecteur. C'est enfin un vivier de textes pour les lecteurs, les éditeurs, ou les flaneurs d'alcôve.

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