30 octobre 2014
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La mémoire se fond dans le bruit du jardin
Comme les mots s’en vont au bout des quais de gare
Un jour couleur de sel quand dans le ciel s’égare
Le pas presque perdu d’un pauvre baladin.
Sous les feuilles d’automne un sourire anodin
Flétrit avec tristesse en plein milieu d’un square
Où de sombres pigeons qu’aucun danger n’effare
Picorent les fruits secs du monde citadin.
Quelques gouttes de pluie effacent l’amertume
Des couleurs reflétant sur un coin de bitume
Le cri loin et perçant d’un train qui disparaît.
Pourtant de vieux journaux froissent un lampadaire
Dont le monocle d’or impatient et distrait
Observe la ruelle enfiler son suaire.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2014